(319)                              SOUS LE RÈGNE DE CHARLES VI.                                    79
monseigneur l'evesque d'Arras; et croy que le dit Perrin fera la diligence de paier, escripre et distribuer, comme il lui sera enchargié parles diz maistre Phelippe et monseigneur d'Arras. Es mains et puissance desquelx mes executeurs qui se entremettront de executer et mettre à fin mon present testament.et ordonnance testamentaire, je transporte la saisine et possession de tous mes biens meubles et acquests quelconques, pour entériner et acomplir mon dit testament et ordonnance; en don­nant aus diz monseigneur l'evesque et maistre Phelippe puissance et auctorité de interpreter et declairer, s'aucune chose y est trouvée tourble ou obscure à leur advis, et veul qu'il vaille et tieigne comme ilz le . declaireront, ou l'un d'eulx, et pareillement tout ce que ordonneray cy après par codicilles ou autrement, ceste presente ordonnance toudiz demourant en sa vertu, sinon en tant qu'il apperroit que je m'en seroie departiz par autre ordenance faicte, escripte ou signée de ma main et signée de mon saing manuel, comme dessus est dit au commancement.
Item, je ordonne oultre que Perrin Josse, mon clerc et serviteur, ait en mariage une des filles feu maistre Jehan Damade, mon cou­sin; et ou cas que ainsi se fera, je donne et laisse aus diz mariez, oultre ce que dessus leur ay donné particulierement, iii0 escus d'or, autrement non.
Item, je ne veul point que les livres que je donne ou laisse en mon testament soient aucunement prisiez par jurez, ne aussi les autres esquelx au commancement ou la fin l'en trouvera escript que je y ay mis pris, ne aussi quelques lettres ou cédules de pensions ne autres soient inventoriées, ne aultres, sinon de mes maisons et rente.
Item, soient veuz et regardez diligemment les commancemens et les fins des livres, car l'en trouvera, s'il y a aucun qui ne soit point mien, escript de ma main s'il est en gage, et pour quelle somme, et par qui, et à cui il doit estre renduz.
Escript en trois pieches pour doubte d'estre perduz. Fait et ordonné et escript de ma propre main et signé de mon saing manuel, l'an de grace mil nuc et deux, le jour de feste Saint Denis en octobre, et veul que chascune pieche vaille original.